Pierre Stadelmann et Martin Deck-Roussel sont PS:MDR, une agence de réflexions, gestes et actions conçue pour conjuguer fabriquer avec dévier et expérimenter.
Aménagements d'espace, installations artistiques et mobiliers sur-mesure figurent au menu des propositions de ces deux garçons qui, positionnés au centre de chaque projet, confrontent les pratiques, à mi-chemin entre architecture, artisanat et design.
Tic tac, tactique : l'atelier du duo, situé au coeur du Blockhaus DY10, haut lieu des possibles alternatifs de l'île de Nantes, voit aujourd'hui défiler bois, laiton, verre, résine, métal, béton ou plexiglas pour toujours mieux s'éloigner du champ normé et faire rimer mise en danger avec surenchère provoquée et idée concrétisée.
Au minimalisme prôné par la majorité, PS:MDR répond le maximalisme pour créer couches et strates composant finalement objets et espaces radicalement esthétiques. Si expérimentation = action, PS:MDR place au centre du jeu la notion de réflexion et s'éclate à développer une patte aussi d'équerre que libertaire.
Que ce soit dans ses habits de lumière consacrés à son projet musical Spacemec ou sous sa combinaison de travail étiquetée PS, Pierre Stadelmann approche avant tout spectacles et produits comme la fabrication d'une réflexion. Si le Blockhaus DY10 et son demi-siècle d'histoire est le vecteur commun à ses activités, l'idée pour Pierre Stadelmann n'est pas de remonter le temps mais plutôt la chaîne que parcourt son propre parcours. Dessin, design, ébénisterie... Jusqu'à aujourd'hui la sculpture. « Less is more, c'est une connerie. Less is dead en fait. »
Martin Deck-Roussel, roi du mème sur Internet à l'année et fidèle taulier des set/30 (propositions musicales en tous genres et hebdomadaires d'une durée de 30 minutes) chaque vendredi au Blockhaus DY10, a pris pour habitude dans ses pratiques de se confronter au faire pour déboucher pleine balle sur le défaire. Et pour cela, tous les moyens sont bons. Explosifs et dynamite sont fréquemment utilisés pour entremêler jouissance destructive et architecture sonore et créative (comme lorsqu'il évolue en binôme avec le musicien Jardin sous le nom de Demeure). La conception de scénographies, installations et objets de MDR sont régis par la même règle pour cette ancien zinzin de Planète Copain, à savoir : sor ir du matériau en ligne de mire, car détruire c'est construire.
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